Qu’est-ce que le sel a à voir avec le développement ?

 


 Pacifique / Fidji


 

 

 

Savez-vous d’où vient le sel qui assaisonne notre nourriture? Ou la chaux qui badigeonne nos murs de béton, les pigments de nos peintures ou les briques qui soutiennent nos plafonds ?

Les matériaux de construction, les pierres de taille, les minerais industriels et les pierres semi-précieuses forment le substrat invisible de notre société. Ces minerais qu’on dit « de faible valeur » ne sont peut-être pas aussi attractifs que le diamant, le cuivre ou l’or, mais leur valeur réside dans leur grand potentiel pour le développement, car ils améliorent le quotidien de millions d’individus, souvent d’humbles mineurs travaillant à petite échelle.

De plus, le secteur des minerais et matériaux de faible valeur ne laisse souvent qu’une empreinte réduite sur l’environnement. La plupart des principaux problèmes environnementaux causés par l’exploitation minière sont dus à la libération de métaux dans la nature. Les produits chimiques qu’on utilise pour extraire les matières premières, comme le mercure qui sert à extraire l’or, contaminent parfois les cours d’eau. Mais les pierres de faible valeur sont généralement inertes, voire renouvelables, comme le sel. Certains minerais peuvent d’ailleurs être extraits ou recyclés sans fin.

La communauté du développement ne s’est aperçue que récemment du potentiel qu’offre le secteur des minerais et matériaux de faible valeur. Les institutions financières internationales et les gouvernements se sont focalisés sur les minerais de grande valeur à cause des devises étrangères qu’ils rapportent au pays. Ceux de faible valeur ne permettent pas d’importantes recettes fiscales, mais ils offrent la promesse que les bénéfices auront des retombées pour les pauvres.

 

Récemment la communauté du développement n'a connu que relativement le potentiel de développement du secteur des mines et des matériaux à faible valeur.

 

Ainsi, en Éthiopie, le Projet pavés veut promouvoir le recours à des matériaux locaux ainsi qu’à une participation communautaire pour la construction des routes. Au cours des cinq dernières années, il a créé 489 000 emplois et construit plus de 2 202 kilomètres de route dans 140 villes.

Un rapport de 2011 (anglais) révélait que 21 pays africains abritaient chacun plus de 100 000 mineurs artisanaux ou opérateurs de petites mines qui faisaient vivre 600 000 à 9 millions de personnes dans chacun de ces pays. Les femmes comptent pour plus de 40 pour cent de cette main d’œuvre.

C’est dans ce contexte que notre programme Minerais pour le développement a décidé de promouvoir l’échange de connaissances entre des milliers de mineurs, des représentants gouvernementaux et des défenseurs de la société civile dans plus de 40 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.

Notre objectif est d’améliorer les résultats du développement humain et du développement durable associés à l’extraction de matériaux de construction, de minerais industriels, de pierres de taille et de pierres semi-précieuses. Nous nous sommes fixé pour mission de donner plus de visibilité à un secteur souvent négligé et d’appuyer les mineurs de matières premières de faible valeur, afin qu’ils atteignent leur plein potentiel en tant qu’agents du développement durable.

 

This article was published at UNDP 'Our Perspectives', November 23, 2015.

 

 

 

Dr Daniel Franksmore_vert
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